Inductions Décalées

Le Neuvième Cycle

Le Neuvième cycle                          Janvier 2016

 

Neuvième cycle de 7, j'y suis et je le vis en Inde.

Sept cycles après «Instant Karma», sept cycles après en avoir rêvé, cinq cycles après avoir voulu y aller une première fois.

 

Il est presque 4 h du matin à Mamallapuram et je ne dors plus.

 

Premier jour du cycle.

 

La nuit chaude étouffante a eu raison de mon sommeil.

Tentative d'écriture sur la terrasse malgré l'attaque encore discrète des moustiques locaux.

 

Les derniers klaxons se sont raréfiés, les derniers touristes couche-tard se sont écroulés dans leur chambre non climatisée et les chiens hurlants ont laissé place à un pseudo silence à peine entamé par la route principale au loin et les quelques grillons rescapés.

 

Les rares chats sont absent de ces bruits nocturnes.

 

Petite pause pour m'asperger d' Odomos, l'anti moustique local. Je vais tester son efficacité.

Ici les moustiques sont petits et discrets cette nuit, moins agressifs et plus petits qu'au temple du pied du phare.

 

Immersion en douceur.

Bx Paris en avion, rien de bien extraordinaire, le transit à Abu Dhabi met déjà dans une demi teinte; les employés sont tous indiens.

Abu-Chennai, un pseudo avant-goût fade de la réalité indienne; encore trop imprégné d'européanisation dans l'avion.

 

Descente aéroport, premier contraste.

Contrairement à ce que je m'attendais, il y a peu de monde. L'aéroport n'est que peu sécurisé, et sans clim. Les initiés ouvrent tranquillement les bandes coupe- file pour passer de d'une zone à l'autre. La queue à l'immigration est très rapide, le contrôle tranquille, loin du stress et des compartiments des aéroports habituels.

Passage à la case change banque.

Là déjà tu sens les yeux qui malgré une retenue discrète te fait quand même sentir être une «proie».

 

Et ça commence avec le taxi, qui même «pré-payed», avant même être installé te réclame de l'argent pour payer la sortie du «parking».

Tarif majoré de 25% d’emblée, et chauffeur contrarié que je l'ai suivi pour voir qui il payait.

Personne en réalité.

Même scenarii à chaque péage et les yeux qui reluque l'endroit d'où tu sors tes billets.

Pas très agréable.

Tu comprends alors que tout ce que tu ne sais pas, péage d'autoroute, péage (octroi) pour entrer en ville, te sera compté au prix fort.

L'Inde n'est pas si bon marché et à deux vitesses. Entrée du temple pour indien, 10r, pour touriste 250r.

Même avec le change, la pratique a quelque chose de gênant, autant que les attrapes touristes flanqués un peu partout et leur harcèlement autant léger quand ils sont démunis que stratégiquement pervers dès que leur éducation et leurs moyens leur permettent.

Ici pas de pub qui te fait consommer, juste des propositions incessantes, plaignantes, toujours le même refrain.

Positionnement, ferme, courtois si possible, un brin tranchant.

 

Ce n'est pas la chaleur et l'humide qui surprennent le plus, pas plus qu'en Chine ou en Martinique.

C'est la poussière et l'impression de vivre dans une déchetterie permanente et à ciel ouvert, un peu comme en Egypte et en Chine.

La circulation est d'une fluidité légèrement forcée par les chauffeurs de taxi.

Les cinq premières minutes l'ont prouvé. Un taxi grille un des rares feux de circulation et renverse un deux roues.

Le flic sur place lève la main sur le chauffeur mais sans le frapper.

A trois sur un scooter ou une moto, rien que de très banal, l'homme conduit, sans rétro et la femme, assise en amazone tient son enfant sur les genoux.

Il y a même parfois la famille complète...à Cinq !!!

Le casque est un accessoire rarement porté, et quand il l'est, uniquement par les hommes. En duo, parfois les pilotes , jamais les passagers, ni passagères, ni bien sur les enfants.

Les taxis.

A Paris déjà gamin ils étaient le mauvais exemple de conduite, comme si le fait de travailler leur donnait un «droit» sur les autres.

Le chauffeur de taxi de ce premier jour en a été l'exemple. Klaxonnant à tout va pour passer devant, plus vite, toujours plus vite, comme si nos «vitesses» d’européen pervertissait leur apparente nonchalance. Ou l’appât du gain pour en faire encore plus dans une journée.

Qui sait?

 

Au loin un corbeau pousse son cri.

Nombreux et peu farouches ils ont un plumage avec un noir bleuté et une nuance de gris autour du cou très élégante.

Plus fiers que les nôtres.

 

Chiens, vaches, veaux, corbeaux, chèvres et rares chats sont les éboueurs des rues.

De l'autre coté de l'allée, un chat marche en faisant craquer la toiture en feuille de palmier.

Ils ont tous un point commun; maigres et souvent efflanqués.

Le phare maritime, près du temple m'envoi régulièrement son clin d'oeil.

Plus discret que celui de Btz, très intrusif.

Même le phare est indien ^^

 

Le travail sur mon sacrum et mes lombaires reste une priorité; Lyme viendra en seconde position.

Des heures dans l'avion, et de n'avoir dormi que cinq heures depuis mardi matin et l'acclimatation à «ici» m'ont fait baissé ma garde. Mon dos me l'a vite rappelé. Ma conscience était plus axée vers la survie.

Cette pose nocturne me permet de me ressaisir.

 

Deuxième jour du cycle

 

Jour d'affirmation du masculin.

 

Se positionner, ne pas bouger de cette position, ne pas céder, ne pas transiger ni s'abandonner ni abandonner.

Etre juste et juste être.

 

Hier il manquait les singes; ils sont plus présent hors du circuit résidentiel touristique.

Ils grimpent sur les toits et je pense vont se servir dans les maisons si les fenêtres restent ouvertes.

Les chèvres mangent bien la nourriture des marchands ambulants quand ils tournent le dos ( les chèvres sont chassées et la nourriture reste en vente ^^)

Les vaches entrent dans les échoppes de primeurs et se servent directement au comptoir. ^^

 

Cumuler le positionnement et rester dans la survie; deal du jour.

Moins embêtés par les vendeurs-demandeurs, plus de contact avec les «locaux».

Après la journée d'apprentissage, celle-ci est plus tranquille.

Je commence à savoir mettre de la distance pour ne plus être importuné.

Le fossé est quand même énorme.

Discussion ce soir avec la fille du patron de l’hôtel, Daphné, moitié belge de Bruxelles et son père Indien et self made man.

Grand écart entre deux cultures, son chalenge sera de réaliser cette jonction.

 

Dans ce quartier touristique de la ville, le contact commercial ne permet pas de vrais échanges.

Là, il a eu lieu avec elle.

Pause hôtel et réécriture de la veille.

 

Une pensée vers Perle et l'Europe, la civilisation.

Comme s'il manquait toujours quelque chose pour obtenir comme une perfection.

 

Les plages françaises sont sales des débris venants de la mer, déchets jetés hypocritement des navires, ici par ceux qui chaque jour y laissent et jettent leurs déchets. Une comparaison avec l'Egypte, l'Espagne, ou les réserves indiennes américaines est tentante.

Nos bords d'autoroute sont plus clean.

Je serai curieux de rencontrer des Suisses ici ^^.

 

Beaucoup de Français et Françaises plutôt âgés, un peu baba sur les bords et souvent planants.

De jeunes couples indiens se promènent en se tenant par la main, l'avenir dans les yeux.

Ici on peut voir et sentir un avenir, comme si la vague Punk n'avait pas eu encore de prise. Le No futur n'est pas encore passé par là.

Les babas cool post soixante-huitard continuent leurs discussions pseudos intellos et surtout ''prise de tête'' autour de thés en fumant leurs clops et en s'écoutant parler; les ''locaux'' bossent calmement en silence et font leur beurre.

Les seconds dans leur survie, et les premiers dans la justification de leur présence.

Amusant d'entendre leurs conversations

Ce soir, après avoir écouté un chef d'entreprise, je sens comme un mépris de la spiritualité au dépends de l'argent et du pouvoir, surtout du pouvoir.

Il faut dire qu'ici, la spiritualité draine tellement d'argent que ça peut rendre jaloux celui qui bosse.

Après avoir dîné avec la fille du patron de l’hôtel et lui même, chef d'entreprise self made man, qui en possède entre autre deux autres hôtels et au moins deux restaurant (pas de cb, tout en espèces ^^) je me rends compte du choc des cultures, sa fille ayant une mère belge et vivant à Bruxelles, dans une tempérance bienveillante et ouverte, et ici, en Indes, dans le ''Tourist trap'' qu'est Mamalapuram, avec un père immergé dans les traditions patriarcales, avec tout ce poids des ancêtres et de la famille, notion de fierté familiale, etc, très ancré au niveau clanique, (voir Drouot).

Fille tiraillée entre deux cultures et surtout par deux mondes temporellement distendus.

La rencontre avec le père, qui a repéré en moi la puissance du verbe, en opposition avec son concept de domination familiale.

Rencontre avec l'Homme, qui fait en sorte que sa fille ne le voit jamais avec une autre femme, qui n'a pas refait sa vie, et qui vit englué dans sa culture, son passé et son héritage familial personnel.

Et moi je déboule là-dedans avec ma philosophie, ma biodynamique et ma physique quantique ^^.

Désordre.

Qu'importe, sa fille refuse d'être une marchandise, son corps a compris quelque chose dans l'énergie, de l'énergie.

Quelque chose s'est passé.

Ma parole venait de mon cœur.

 

Troisième jour du cycle

 

Départ en touk-touk de l’hôtel vers l'arrêt de bus.

En principe un bus tous les ¾ d'heure, toutes les heures selon les infos et plus précisément quand ils arrivent^^.

Celui ci est arrivé au bout d'une grosse heure, c'est à dire debout dans la poussière en plein soleil à un carrefour.

C'est le prix du luxe, l'autocar avec la clim et une place assise, enfin pas pour tous le monde, à l'arrêt suivant les derniers se sont assis sur la roue de secours du car couchée par terre devant la porte centrale de sortie....condamnée.

Mamallapuram -Pondichéry

Quelques heures de bus bien fun à slalomer entre tout ce qui peuple la route, dans une fluidité incroyable.

Pondichéry

Approche bruyante, la gare routière est très peuplée et les tarifs proposés par les rickshaws cinq fois plus élevés que la normale ^^.

Les deux premiers jours nous ont appris la règle, rigoler de ce qui est dit à propos des distances, dire que ce sont des tarifs pour touristes, que nous sommes blancs mais pas stupides, et pas pressés....traverser le route, se mettre à l'ombre et attendre que l'un d'entre eux craque....même pas cinq minutes et les propositions commencent à se faire à moins de vingt pour cent du prix annoncé dans le routard.

Le positionnement joue bien.

Hébergement à l'ashram de Sri Aurobindo; sommaire, monacal, accueil vraiment désagréable.

Pondichéry

Un petit goût de chic à la Française, rappelant un peu l'architecture d'Outre Mer ou Nouvelle Orléans.

Le coté Français est plus propre, plus pimpant.

La ville est moderne, théâtres, expositions, cafés terrasses au fond des cours, coiffeurs....le dépaysement est plus soft.

Visite de l'ashram et du tombeau de Mère et de Sri Aurobindo. Plein de douceur, je serai resté un peu plus longtemps, je me serai mis à pleurer, doucement, comme ça, sans raison.

Les écureuils jouent sur les arbres, passent entre les méditants, sans crainte.

Des fleurs et des fleurs....partout

Et la mer de la baie du Bengale, calme, sereine.

Moins de frénésies dans les rues qu'hier, ici tout est plus doux, plus tranquille alors que la ville est plus importante.

Les énergies des temples hindous est plus rude que celle de l'ashram de Sri Aurobindo, plus Christique, plus douce, plus ancrée.

 

Quatrième jour du cycle

 

Pondychery-Auroville

 

Arrivée pendant l’inauguration du pavillon français.

Papotage autour de petits fours et du consul local.

Fonctionnaires au travail, (antinomique) sans créativité, meublant leur temps et justifiant leur présence en ce lieu.

Esprit colonialiste, se justifiant.

Peu de lumière dans les yeux.

Rencontre avec Dadou et son groupe, et Antoine, très occupé le matin mais disponible en fin de matinée..

Dégotage de chambre au dernier moment car tout est complet, entre le week end et le Marathon ^^.

Peu de cas accordés aux indiens locaux, traités comme des esclaves au mépris des simples règles du bon sens de santé. Des Boys à l'africaine, blancs colonisateurs.

Post soixante-huitard, sous la façade alcool et pétard, beaucoup de cigarettes, palliatif de la fumette.

Un combat pour une survie de luxe qui ne laisse pas la place au «corail» cher à Drouot, et qui pourtant serait de mise ici.

Ici, pris par les «occupations», rien de bien différent qu'ailleurs.

Leurre?

Approche au premier degrés.

Les Aurovilliens se la pètent un peu, et c'est rien de le dire.

Je comprends que l'admission n'est pas aisée mais de là à se la jouer ^^.

Seules les indiens sont souriants; les blancs sont tristes, ou complètement planants.

A ce jour, à part Claude, peu de monde ayant un accès à la conscience du supra mental. Il n'est pas Aurovillien.

Demain récupération de sa chambre.

Location d'une moto, aller retour nombreux pour trouver à se loger, aller chercher la moto, visite de la fabrique d'instruments de musique où «travaille» Antoine, puis concert de mantras, et obligé d'attendre le groupe pour aller se coucher qui va écouter un concert live de musique rock, reggae et autres.

Ca sent le pétard partout. Un jeune black arrogant et défoncé, parlant français essaie de passer l'entrée sans payer, on se croirait à Barbès.

Toujours pas de wifi, pas de bouffée extérieure.

La chambre est un dortoir crado, le groupe se met à fumer des pétards dans la chambre; l'énergie dégringole.

Je fais un soin à Laurence qui a trébuché dans un bac de béton rempli d'eau saumâtre et à ? qui a un mal de gorge carabiné. J'essaie de faire comprendre à Jean Marc la différence entre savoir et ressentir. Il y a des ronfleurs.

Encore peu dormi.

Réveil dans un ashram, matinée avec le consul et les petits fours et nuit dans un lieu aussi crade qu' un squat, la journée aura montré deux extrêmes bien éprouvants.

 

Cinquième jour du Cycle

 

Auroville

Réveil dans le «squat»

Encore plus crade d'aspect au matin.

Je n'ai qu'une envie, quitter ce lieu tenu par les hébreux anglais où tout est laissé à l'abandon, végétation, murs, toitures, les draps et taies jamais changés, oreillés moisis et sales, les toilettes...un trou...et 650r par personne et par jour....plus cher qu'un hôtel.

Où est la conscience et le respect. Les propriétaires te jugent de haut, les gamines idem. Auroville ????

Rejoindre la chambre de Claude pour s'y doucher et déposer les affaires

Visite extérieure du Matri Mundir.

Vue de loin, une douce énergie. Le bruit des touristes m'empêche de recevoir en continue le flux très doux qui en émane.

Départ pour la plage.

Trempage de pieds dans le golfe du Bengale.

L'eau est chaude, aussi chaude que l'air.

Pas facile d'être tranquille, sollicitations permanentes, parfois agréables, parfois très lourdes.

Je m'habitue à piloter la moto, sans rétro, ni clignotant, ni klaxon, ni feu arrière.

L'Inde est fluide, il faut accepter et ça passe.

Je commence à avoir l'impression de m'acclimater.

Le groupe est parti, Dadou les a quitté et est resté ici.

Electron libre.

Le groupe m'a happé aussi, je suis content qu'ils soient partis même si entre Laurence et Claude, il y avait de belles énergies.

Dadou a raté le coche qui lui aurait permis d'aller vers une guérison et préfère s'enfermer dans ses galères.

Retour à la nouvelle chambre.

Une vrai salle d'eau, un lit dur comme le pierre, mais au moins c'est propre.

Pas de wifi encore.

J'espère pouvoir me poser un peu ce soir.

Auroville et l'Inde sont bruyants et poussiéreux; entre les motos, mobylettes, cars, bus et taxis, tout cela me saoule et m'empêche d'être comme j'ai envie; serein.

Auroville est immense; impossible d'être piéton.

Toutes les routes se ressemblent, donc pas facile de s'y repérer.

 

Besoin d'une pause, et d'un bon dîner.

22h, Dadou saoul est parti en moto rejoindre son groupe dans la montagne, à Arunachala.

23h, Dadou frappe à la porte, je suis couché, fatigué, je ne réponds pas, il trouve à dormir dans le bureau de la guest house.

 

Sixième jour du Cycle

 

J'ai eu un bon et copieux dîner

J'ai bien dormi

Dadou est parti tôt ce matin, j'ai entendu sa moto, plutôt sa façon de la manier..

Mon rendez vous avec le biologiste a été concluant.

Chlamadié

Micoplasme

Babésia? Protozoaires?

Borrelia stade 1 regressif

Globules rouges très infectés

Moelle osseuse atteinte.

Sang manque d'oxygène.

Hygiène alimentaire correcte

Finalement je m'en sors plutôt pas mal vu l'infection massive que j'ai.

Merci la vie.

 

On se demande comment bossent les labos français alors qu'ici, avec un microscope basique et quelques «modifications» perso, on a des résultats immédiats.

 

Evidemment c'est autant moustiquement que sexuellement transmissible.

Avec une bonne hygiène de vie, et surtout le travail de savoir comment notre faiblesse s'est construite, il y a une porte de sortie.

Les causes : définition des limites de l'enfant non respectées, choc émotionnels, trahison, abandon etc...

Revécu à travers Lyme.

Si Lyme soigné et le profil psy pas traité, le problème surgira autrement, sous une autre forme de maladie.

Je dois me positionner pour guérir.

Prendre mon espace, ma place. Mon Yang.

 

80% de la population infectée, il y a des «porteurs sains».

Après la consultation, déjeuner avec X qui nous explique le fonctionnement d' Auroville, la banque, les cartes etc...

Après, rencontre avec une médecin homéopathe uniciste qui ne m'apporte rien sur Lyme.

 

 

 

Un coup de moto à Pondichéry pour passer commande à la Pharmacie.

Expérience de conduire en ville au milieu d'une circulation absolument anarchique et répondant toutefois à des besoins basiques ; l'angle droit n'existe pas ; il n'y a que des tangentes, des biais, des logiques du plus court chemin, et pratiquement, du non-arrêt. Tout en fluidité, comme un flux sanguin où chaque globule ou molécule savait où elle allait sans vraiment tenir compte du flux général...exercice de style......

Coté Indien de Pondichéry, grouillant de monde, bruyant et saoulant, avec parfois une oasis comme le marché aux fleurs et aux légumes.

Les petites bananes sont exquises.

Egouts donnant en plein air avec les boutiques au dessus, les vaches et les chiens, les mendiants et les éclopés, les marchands qui te hèlent sans arrêt.

Impossible de regarder une boutique sans être harcelé. Du coup, je ne les regarde même plus. Comme je n'ai pas de lieu pour mettre toutes ces belles choses que je vois, qu'importe.

Les routes d 'Auroville sont très poussiéreuses, terre rouge. Avec la moto, à chaque déplacement tu changes un peu de couleur, les fringues aussi^^.

Comme j'ai la mauvaise habitude de mettre des chemisettes blanches^^...

Poussière, chaleur, moiteur parfois.

Je commence à comprendre les Aurovilliens qui s'inventent des choses à faire.

Ici si tu ne fais rien, il ne se passera rien.

Les Aurovilliens sont distants et peu communicants avec les extérieurs, voire un peu pédant, méprisants.

Exemples: tu parles à ta connaissance Aurovillienne, une autre personne arrive, te coupe la parole, tranquillement, et s'en va sans même t'avoir ni salué à l'entrée comme à la sortie....

Et cela à de nombreuses reprises.

En fait aucun n'a encore à ce jour fait exception à la règle.

 

 

Auroville est bien comme je l'ai senti à l'arrivée, une ville aux mains d'une mafia locale; trop d'argent en jeu, mafia aussi dans chacun des villages environnants se partageant la manne de tous ses habitants et touristes affluant chaque jour en quantité. .

En résumé il y a le choix: Si cela ne te plait pas et que tu le manifestes ou veut le faire savoir, ton visa spécial Aurovillien pour séjourner en Indes ne t'est pas renouvelé, on te taxe tes biens, ce qui n'est pas difficile vu que par contrat personne n'est propriétaire ici, je suppose que ton compte bancaire Aurovillien est bloqué, et c'est bouclé, ton bien est revendu et le maffieux local empoche la mise, ou cela ne gène pas ta conscience, tu la fermes et tu vis en soumis, acceptant implicitement cet état, ce qui ne change rien puisque c'est partout comme ça sur cette planète ; argent et pouvoir.

Autant dire que comme tu as investi ta vie et tes économies à Auroville, si tu pars, c'est une main devant, une main derrière, ce qui rappelle la vie des colons d'un peu partout, comme une vengeance des locaux face aux colonisateurs.

La politique actuelle est de construire des bâtiments style HLM, sans isolation phonique ni thermique et d'entasser les gens dans le moins d'espace possible; comme une banlieue, ce qui est purement non-sens énergétique.

L'alternative, pour vivre le projet d'origine de Mère et Sri Aurobindo est d'y séjourner en électron libre; en oeuvrant dans l'esprit originel d' Auroville, parce que ça correspond à ton éthique de vie, et qu'à Auroville, les synchronicités sont légions, et qu'ainsi tu peux te mettre au service avec plus de facilité, sans renoncer à ce que tu es.

Encore faut il savoir ce que tu es.

 

Dernier jour du premier cycle du neuvième cycle

 

Soit septième jour

Bien dormi.

Rassuré est un bien grand mot. Enfin je connais mon infection.

J'ai vu mes cellules infesté par la Borrelia, et toutes les autres saloperies qui squattent mon sang, mon identité.

Au doute du départ, au non savoir ou à la théorie des mots, succède la conscience; je les ai vues au microscope, évoluer dans mon sang, mes globules rouges, se balader au milieu de ma lymphe, comme des touristes en pays conquit.

Il ne tiens plus qu'à moi de faire le ménage.

J'ai tout pour.

Je dois remercier pour cette synchronicité qui m'a fait rencontrer X parce que je suis arrivé un jour d'inauguration, que je me suis d'emblée ouvert à Y du but de mon voyage ici, Y lui même recommandé par Z, rencontrée quatre ans auparavant à un cours de Biodanza où je n'aurai jamais du aller; un aller retour Bordeaux-pays Basque pour un cours....absurde.

Noter qu' Y ne connaissait pas X et qu'ils ont fait connaissance pendant l'inauguration, que le mot Lyme est apparu dans la conversation...Y a capté et m'a prévenu. Un biologiste spécialisé dans le Lyme, ici à ce moment précis, et faisant partie d'un groupe de recherche sur cette infection particulière... incroyable.

Magie des synchronicités et du mode «partage» de l’information.

Partage est le mot d'ici. On ne garde pas pour soi. Plus c'est partagé, plus ça avance. Antinomique quand on sait que pour vivre, il faut une spécificité que les autres n'ont pas juste pour survivre....

Amusant car toute mon histoire est là, dans ce mot.

Toujours j'ai eu envie de partager, de ne pas posséder, ce qui m'a valu le fait de me retrouver régulièrement sans rien.

Partager l'info de mes trouvailles, vite accaparées par des requins qui en font leur choux gras en me mettant sur la paille. Encore une fois cette confrontation vient me titiller. Comment trouver sa place.

Lyme vient révéler cet état.

La Question habituelle revient. La conscience va m'aider à résoudre cette énigme. Demain matin j'entrerai au Matri Mundir.

 

Bien dormi cette nuit, réveillé tôt par des myriades d'oiseaux dont l'un d'eux possède un chant-cri très particulier rappelant le «Tignass» cher à Franquin..

Il faut dire que la guest house Discovery n'est pas très chère, très propre, mais sans luxe...pas trop d'espace, pas de table pour s'installer, pas de drap, juste une polaire, des rideaux opaques ….et pas de fenêtre pour isoler du bruit extérieur.

Le croassement des corbeaux prends la suite de celui de cet oiseau au chant si particulier.

Demain matin si je me réveille tôt encore, je sortirai pour l'enregistrer.

8h30, le soleil commence à chauffer et les oiseaux à se taire.

Au loin le concert de klaxons commence.

Ici à Discovery, nous sommes en périphérie de la Green Belt, juste à la limite d' Auroville, et assez loin de la route pour ne rien entendre.....sauf la vie locale.

Bruits d'eau, de pas, raclements de gorge.....

 

Les indiens sont fascinants. Leurs yeux rieurs qui s'allument au moindre sourire, comme de grands enfants non abimés. Mon grand jeux consiste à les regarder dans les yeux et leur sourire, rien que pour voir leurs visages s'allumer, homme ou femme, jeunes ou vieux.

Moins évident avec ceux qui se sont européanisés, le smartphone en permanence à la main, la clop au bec et le ouarf-ouarf des imbéciles qui ont perdus la connexion et qui picole des bières en masse.

Je sais, mon jugement est dur pour qui ne veut pas l'entendre ou se sent touché.

Qu'importe, c'est ma vision, qu'elle plaise ou pas, qu'elle fasse écho ou pas. Chacun son état du jour ^^.

 

Fin de journée

 

Suivi un cours de danse «Soul danse» animé par un Français et sa compagne Allemande. Axé sur les 5 rythmes. Intéressant mais pas renversant

J'ai lâché le fait de danser en étant trempé, quand j'ai vu la «prof» trempée aussi avec la sueur qui lui dégoulinait sur le visage.

 

Resto sympa ce soir et débriefing du jour.

J'ai lâché le fait de ne pas être toujours propre coté fringues. Avec la poussière et la moto ici, c'est absolument impossible.

J'ai lâché ces injonctions et le regard méprisant de la mère et des vendeuses de Prisunic.

Mon plexus fini par lâcher un peu plus.

En même temps ça me conforte dans mon positionnement.

 

Content aussi de pouvoir réellement nommer ma maladie, car on voit bien les bébêtes squatteuses au microscope à fond noir.

Au moins, je suis sur de ce qui se balade en moi. Plus de doute, plus d'incertitude, le diagnostique est posé.

Lyme.

Le biologiste qui m'a fait le dépistage au microscope est de ZZ. Je pourrais le revoir là-bas pour voir l’évolution de la régression au prochain été.

J'ai fait le plein de médicaments que l'on ne trouve qu'ici pour un an.

Ils ont fait leur preuve.

Mon sac de voyage commence à déborder.

Je lui ai adjoint un joli petit sac brodé avec les médocs sortis de leurs boites pour que ça prenne moins de place.

Suis passé de deux sacs plastiques bien pleins à environ un demi.

Gaspillage d'emballage. Pfff.

 

Jour d'après soit le 17 Février

 

Réveil tôt car matinée un peu chargée.

Rendre la moto, visite du Matri Mundir.

Quitter la chambre avec les bagages

Aller en ville

Prendre le bus

Et tout dans un temps réduit, sachant que sans moto t'es à pied et q'entre chaque espace, c'est soi l'arnaque soit à pied dans la poussière et le soleil plombant.

 

Finalement, comme d'habitude, les synchros ne se sont pas trop fait attendre.

Z a gardé les bagages pendant la visite et méditation au Matri Mundir, j'ai même pu lui faire sentir rapidement la remontée des couleurs pour l'aider dans ses méditations.

Pas pu récupérer la caution de la moto. Arnaque habituelle, le patron n'est pas là.

Je me débrouillerai ultérieurement.

Touk-Touk jusqu'à l'entrée de Pondichéry, un deuxième jusqu'au bus...climatisé mais en panne et les vitres fermées...un four ^^.

Arrivée à Chennai cinq heures plus tard, entre bruit et bouchons incroyables.

Pollution, routes en terre défoncées.

Un Touk-touk pour aller à l'hôtel...bien sur et comme souvent, ils ne connaissent pas les noms des rues ni les hôtels.

On tourne en rond dans le bruit et la crasse.

C'est L'Inde.

Adieu Auroville la poussière mais la propreté et les bonnes vibrations, Adieu Pondichéry et son coté Français sans papier par terre et sans klaxon.

Adieu Mamallapuram et ses rochers sacrés, son coté bon enfant tourist-trap.

Bonjour l'Inde profonde.

L’hôtel est propre, des serviettes, eau tiède et savon fournis...un luxe pour 15€.

Bruyant, pas de fenêtre.

Une bonne douche pour se libérer de la crasse.

Et ces quelques mots.

 

Un dîner dans la chambre car dans ce coin il ne fait pas bon mettre un pied dehors à la nuit tombée.

Demain matin, réveil à 4h30 pour aller à l'aéroport.

 

Zzzzzzzz

 

 

Jours d'après Jeudi 18

 

Levé 4h30, le temps de la douche et d'un stage aux toilettes, mes plats préférés ayant eu raison de mon colon, et la voiture de l'hôtel prends la direction de l'airport.

Là il me prends un vieux stress...l'atterrissage s'est fait dans un aérogare de style province où il ne serait même pas étonnant d'y croiser une vache, et le départ se fait dans un truc ultra moderne et immense....où est donc passé l'autre aérogare ? Y en a t il un autre en ville ?....ben non, c'est le même vu d'un autre coté que je n'avais même pas soupçonné..l'ancien n'a pas été abattu et jouxte le neuf par un coté, ce qui le rends invisible à l'atterrissage.

Mon couteau Laguiole est resté à Dubaï, au contrôle ; à Chennai ce sera le tour de mes petits ciseaux à ongles .

Moi qui doit les couper chaque semaine tellement ils poussent vite, je vais devoir trouver une alternative sous peu.

Vol de 45mn ( retour à la civilisation en quelque sorte) et contact avec l'Inde moderne ; le nez sur le Smartphone, chaussettes et chaussures, etc....

Même plus classe qu' Easy-Jet.

 

Arrivée à Coimbatore, airport tranquille, taxi jusqu'à l'hôtel.

Pour pas beaucoup plus cher, le luxe d'un bon trois étoiles, réception, salle de petit déjeuner, ascenseur, draps, couvertures propres, serviettes de bains, savon, eau chaude, toilettes séparées, télé, éclairage autre qu'une simple ampoule au bout d'un fil....luxe et superflu.

Au petit déjeuner, rencontre avec une Française d'origine Indienne, prof de Français à Pondichéry et son mari chirurgien, venu voir un de leur enfant en stage à Coimbatore. Pour rire, elle a besoin d'un visa pour séjourner dans son pays d'origine.

Papoti papota et adresse d'un temple à voir.

 

Assis sur mon lit, en écrivant ce soir, je réalise d'un seul coup que c'est un vrai matelas sur lequel je suis allongé...je ne dors pas sur du très dur ce soir.

 

Le temps d'une douche et départ vers l’hôpital du film « Mon médecin Indien »

La consultation 100r, moins cher que le taxi.

Pas de pot c'est pas le jour où il consulte.

En premier, dans une pièce, on te pèse, mesure et prends ta tension, après bien sur avoir rempli un tas de papiers de style identité, comme dans chaque hôtel.

Un peu d'attente, deuxième personne ; entretien complet, antécédent, comment tu vas aux toilettes, douleurs etc...

Un peu d'attente et introduction dans un pièce pour rencontrer le médecin.

Synchronicités, Merci.

Le médecin n'est autre que celui du film.

Son programme d'enseignement a été décalé de quelques heures alors il a accepté quelques consultations....

Encore plus de pot, il ne consulte qu'une semaine par mois. Et trois jours par semaine avec des horaires très réduits.

Entretien, regards, il m'écoute Et me regarde en même temps; il est dans une double action simultanée.

Environ 25 mn de consultation.

Pita en surface, peut être Pita Kaffa en dessous.

On va donc s'occuper de la surface pendant quinze jours.

J'ai une liste de produits ayurvédiques à prendre.....à la pharmacie qui est la porte à coté...et des trucs à ne plus manger...évidemment ceux que j'aime...

Tu donnes ta prescription au guichet et tu attends qu'on te fasse tes préparations.

Toujours la gentillesse indienne; comme ils ne savent pas prononcer ton nom, ils te font des signes directement pour te prévenir.

Un femme à coté engage la conversation. Etranger, tu es un peu la curiosité.

Face à l'entrée de l’hôpital et de la pharmacie, un temple, puis un deuxième, un troisième dans la même enclave, et les chambres autour, de ceux qui suivent une thérapie sur place.

Le médecin m'a donné son phone, mail et Skipe pour que je le contacte dans 15 jours afin d'avoir la suite du traitement.

Je pense toutefois qu'il serait mieux que je le revoit.

 

Un peu de marche, un jus de fruit défendu ^^, et l'aventure du bus urbain.

Pour 6r

Pour trouver dans la troisième pharmacie Ayurvédique le produit qui n'était pas en stock à la première.

Rickshaw jusqu'à un temple au moment d'une cérémonie. Mendicité, photo des autochtones, Ambiance un peu lourde coté temple pendant la cérémonie dédiée à Krishna, mais puissante au centre du temple, comme un temple égyptien. Retour, circulation au milieu des gaz d'échappement...genre rue de Rivoli, un 14 juillet à 18h...en plus folklorique.

 

Retour hôtel, douche et écriture.

Prise de conscience du jour.

Le chauffeur ne connait pas assez la ville pour trouver l’hôtel, alors il demande son chemin à plusieurs reprises.

Moi, je n'aime pas demander, jamais et surtout rien.

Avec ma mémoire défaillante, je suis toujours obligé de demander.

A travailler ^^

 

Dîner hôtel

Dodo

 

Jour d'après Jour du poisson

 

Réveil dans un vrai lit après une nuit sans les chiens qui aboient et la caravane qui passe.

Réveil tardif et humeur plombée.

Prise des médecines ayurvédiques, amères.

Visite d'un temple qui aurait pu être un bel endroit, mais fortement gouroutisé.

Hommage au dieux serpent qui me rappelle plus un film qu'autre chose.

Dans le film «mon médecin indien», on voit le bain avec la boule de «mercure» et des hommes qui en sortent.

Là c'est réservé à la gente féminine, l'accès ne m'est pas possible. Un peu frustrant encore cette ségrégation où le meilleur est encore pour les femmes.

Pour les hommes, le bain est en extérieur, entre la tv qui gueule, les mômes qui jouent et les gens qui parlent en eux ou même au phone.....dans un temple... Pour moi, impossible de me mettre en état de méditation avec toute cette agitation. Je laisse tomber et ne me baigne pas.

Les temples sont comme nos églises, ouverts aux badauds de tous bords.

Une journée de perdue avec le temps pour y aller et pour en revenir.

C'est assez décevant.

Entre les journées dans le car et celles dans l'avion plus les taxis et Rickshaw, il y a finalement que peu de moments sympas.

Ces déplacements finissent par m'être plutôt fatigant.

Depuis Mamallapuram, il n'y a pas vraiment eu de spots sympas et tranquilles.

Demain matin 5h de route en car pour rejoindre Cochin, puis une bonne heure pour rejoindre l'hôtel.

Heureusement c'est comme c'est drôle comme ils conduisent, je ne m'ennuie pas.

Trop de bruits, d'agitation, j'ai besoin de calme et de silence.

Il fait très chaud.

Deux jours avant, en allant chercher mes médocs à Pondichéry en moto, j'ai pris des coups de soleil sur les bras et à la racine des cheveux ; j'ai le front cramé..

Ici, on roule sans casque ^^.

J'ai du boire une eau pas terrible, l'imodium m'a bien bloqué les intestins.

Radical mais complètement con. Si j'avais su comment ça fonctionnait avant, je ne l’aurait pas pris. Cette saloperie chimique bloque le péristaltisme alors que je fais un travail dessus depuis des années pour le rétablir.

Bug de conscience et no comment.

Les moments magiques alternent avec les trucs nuls.

Je n'aime pas les trucs nuls.

Dodo maintenant, demain encore, réveil de bonne heure.

 

Samedi 20

Réveil matinal

La tête en vrac impossible de penser

Mettre de l'ordre, ordonner mes objectifs

Me centrer

Prendre rendez vous docteur indien par phone pour dans 15 jours ou pour quand il sera de retour à Coimbatore.

Payer loyer, le chéquier est chez moi ^^

 

Thé rapide, et les intestins qui se débloquent. J'ai de nouveau les genoux raides ( j'ai oublié de le signaler au docteur) et les lombaires sacrum douloureuses.

Le taxi est en retard, en fait la réception n'a pas anticipé.

Un peu de stress, le taxi menant à la gare routière et le check in du bus à 8h.

Arrivés en avance, finalement c'est le bus qui est en retard.

Moche le bus mais hyper confort et rapide.

La route vers le Kérala fait que tout change. Le paysage est plus vert, les pubs plus luxueuses. On sent un niveau de vie plus élevé.

Arrivée à Cochin, embouteillages ; plus d'une heure pour entre un peu en ville.

Sortie du bus climatisé....il fait plus de 32°, pas d'ombre....faire radin, chercher les bus....écris en sanscrit^^....un peu de marche à pied, premier bus...deuxième bus...troisième bus...un peu de sens de l'orientation pour trouver Rosario réservé par l'hôtel hier soir....surprise, comme le couple qui devait partir est resté, il n'y a pas de place...un peu de baratin pour l'obliger à décrocher son phone pour trouver un palliatif....en moins de 5 minutes c'est trouvé...la porte à coté, bien plus joli, sur une cours intérieure...900r avec serviettes, eau chaude et sdb wc privatifs...et plus de 30° dans la chambre....ici, c'est vraiment le sud.

Les rickshaw sont assez entreprenants, voir chiants...j'en renvoie un un peu sèchement et il fait du « collage »...m'en fout, je suis intègre et déterminé, je connais trop leur façon de te coller, je tourne le dos et coupe court à ses bla-bla.

L’Égypte à coté c'est cadeau ^^ ..celui ci, jeune, façon éduqué avec ses petites lunettes d'intello a essayé de la jouer encore sur les plaques « sensibles » européennes qu'ils connaissent bien.

Aujourd'hui, je suis fier d'avoir échappé à leur mafia. Les chauffeurs de bus sont sympas et t'indiquent où descendre et quel autre bus prendre. Les femmes qui attendent les bus sont aussi très serviables et plus douées que les hommes pour aider dans le chemin. Les hommes ne pensent qu'à te piquer tes sous de toutes les manières possibles.

Total bus 30r au lieu des 1000r d'un taxi ou des 500r d'un rickshaw qui multiplient parfois par 10 le tarif officiel.

Les travaux du métro n'arrangent pas la circulation.

Au bout des trois bus, un peu de marche à pied, avec les sacs et la chaleur qui plombe.

Il est 22h maintenant et je coule de partout en écrivant dans la seule pièce non ventilée où passe la WIFI

L'hôtel réservé la veille n'a pas honoré son contrat, excuses bidons d'une chambre qui ne s'est pas libérée.

Je lui fait un vélo quand à sa parole et ne décolle pas du siège où je suis installé.

Il prends son phone et commence à appeler pour trouver une chambre...20 mètres plus loin dans un endroit magnifique.

Je ferai quelques photos demain.

900r pour une chambre sympa, au calme donnant sur un jardin intérieur, avec sdb et wc, eau chaude, et serviettes de bain!!!incroyable dans ce lieu si touristique.

Retrouvailles, thé et dîner avec Marie, rencontrée à Auroville.

Dîner au bord de l'eau, à Fort Cochin, et chose incroyable pendant le dîner, il a plût. Et pas qu'un peu.

Dix minutes après, outre le fait que ça n'a rien refroidi, tout est à nouveau sec.

Le Kérala est plus vert que tout le reste de l'Inde que j'ai visité. Très touristique.

Demain matin méditation à 6h si je me réveille et après je cherche une moto à louer.

Le vent permet de rendre la chaleur plus supportable.

J'ai commencé mon traitement ayurvédique et celui pour Lyme.

Il va falloir que je note chaque jour les effets.

 

Dimanche matin

Je ne me suis pas réveillé à 6h pour la médit mais à 4h par la voisine qui faisait ses bagages.

Puis à 5h30 par les voisins teutons qui allaient méditer, puis à 7h par les mêmes qui faisaient papotage d'après méditation....j'ai dormi après jusqu'à trop tard ^^.

Marché un peu jusqu'à un embarcadère, prendre un bateau qui va sur l'ile en face pour revenir sur celle de départ mais trois kilomètres plus loin, sacré logique.

Au moins sur le bateau, il fait frais.

Tourné en plein cagnard pendant deux heures pour chercher un restaurant hypothétique jamais trouvé, et gagné une superbe ampoule au pied gauche.

Ici pas de moto à louer.

La chaleur est étouffante, à part au bord de l'eau ou en bateau.

L'ashram d'Amma est encore plus au sud.

Donc il va y faire encore plus chaud.

Pas d'effets secondaires avec les cachets anti borréliose. Demain, je vais pouvoir passer à trois par jour.

Ici encore un touriste trap. Pourtant il n'y a rien à voir, à part quelques belles maisons et l'eau.

Des enfilades de boutiques à touristes qui te hèlent sans cesse, fatigant, lassant , pas de repos.

Marcher au chaud me donne un genre de mycose à l'entre jambe, et j'ai oublié ma crème en France.

Rentré à l'hôtel, douche et pause internet qui fonctionne ^^, et méditation avec le maître du lieu. Dimanche, Gayatri mantra, tempura et chants ; très puissant son chant. Marie qui connait le propriétaire du lieu nous rejoint pour la méditation.

Ce soir, dîner avec Marie qui part demain à Varkala en bus.

Synchronicité, j'ai trouvé un Vespa à louer en rentrant du resto.

Diner au bord de l'eau avec un peu de fraicheur.

En fait ici, c'est l'ambiance qui « est »

A Mamallapuram, ce sont les rochers et les temples construits dedant qui donnent l'énergie de la ville, à Pondichéry, son passé de comptoir Français,et son quartier si typique, propre et doux, à Auroville son élan de partage, l'Esprit de Mère et de Sri Aurobindo, et ici, un air de vacances, ancien comptoir tout à tour indien, portugais, hollandais....et aussi comme une station balnéaire de la cote d'azur, façon Indienne, à Coimbatore ses facs de médecines tant européennes qu'Ayurvédique.

A Fort Cochin, je n'ai rien senti; juste une ville.

Demain un peu de tourisme, se poser sur une ile, loin de la ville grâce au scooter.

 

Lundi 22, 12èm jour

 

La chaleur n'arrange pas mes neurones.

Mon traitement ne me cause pas de problème, ni douleur particulière, ni effet secondaire.

Après les coupures internet, ce sont les coupures de courant qui commencent à être fréquentes ainsi que le manque d'eau au robinet.

Avec le scooter, pris un bac pour aller sur une île en face à la recherche de tranquillité...

Un peu raté, toujours du monde, du trafic, des plastiques qui brûlent, et très chaud.

Je n'aurai pas dû sortir du jardin de l'hôtel, mais il y fait trop chaud et seul le bord de mer amène un peu de vent ….chaud ^^.

La présence islamique est assez forte ici contrairement à Mamallapuram, Pondichéry ou Coimbatore.

Comme à Cochin, elle est présent et plombe un peu beaucoup l'ambiance, l'atmosphère, l'énergie du lieu, qui devient vite moins plaisant. On sens aussi très vite la maffia locale. Pas très spirituel tout ça.

Pas si grave, je m'amuse comme un fou à conduire dans le traffic indien.

En fait je ne suis pas si dépaysé ayant cette tendance naturelle à rouler dans une fluidité, à passer là où ça doit passer.

Demain matin, départ tôt en taxi (un peu de luxe mais pas trop) sans clim, pour l'ashram d'Amma, qui n'y est pas mais où séjourne Sri Tatata qui s'y fait soigner.

Je vais bien finir par retrouver un peu de spiritualité....

Sinon je change mon billet d'avion et retourne à Auroville.

 

Mardi 23 Février

Jour suivant du jour précédent soit encore un jour «maintenant», à cheval entre deux ^^.

Quitter cette ville qui ne sert pas à grand chose même si les maisons sont belles...ex comptoir portugais puis hollandais, la vibration n'est pas celle de Pondichéry. Prix excessifs,il y a même un hôtel à 300€ la nuit, et des voitures de grand luxe. Ça pourrait être Juan les Pins façon Indes.

Un taxi jusqu'à un embarcadère bien caché. Taxi peut doué en conduite; trop occupé à consulter son smartphone et pas attentif à la route...; conclusion Klong... son rétro extérieur a touché une moto et pends le long de la carosserie.

Le temps passe; déjà le chauffeur était en retard, plus pour rire, il s'arrête en route pour prendre de l'essence, et nous voilà sur le bas coté à bidouiller le rétro. Comme je le vois merder grave, je fini par descendre de voiture pour lui fixer....Le trajet initial devait durer une heure...nous en sommes à une et demi et le bateau, le seul de la journée part bientôt....la marge de sécurité que j'avais prévue fond comme moi à l'ombre en pleine après midi.

Arrivé en ville il ne sais pas où est le terminal.. du bateau...il demande à droite, à gauche, demi tour, ...puis le trouve !!!

Bien caché entre rien et le poste de police...aucun panneau ^^.

Arrivé juste un peu en avance pour le bateau.

Direct pour l'ashram d'Amma en 5 heures de navigation magique sur les Backwater. Enfin du calme et du vert, des oiseaux partout et du silence, silence juste martelé par le tranquille pom-pom bien grave et vibrations du diesel du bateau.

Arrêt miam à 100r, un super bon Tali dans un endroit paradisiaque.

Tout le monde mange, employés du bateau et passagers.

Le temps suspendu.

Et le voyage reprends...des foultitudes d'oiseaux, aigrettes, aigles, martins pêcheurs et plein d'autres dont je ne connais pas le nom, que je n'ai jamais vu.

Arrivée à L'ashram, tout est organisé carré.

Le lieu importe peu si l'énergie est au rendez vous. Situé entre mer et océan, sur une île. Des immeubles de 15 étages, (façon hlm) et plus autour de la maison où a vécue Amma petite et de la grange où elle a commencé à donner le Darshan.

Le bruit des vagues d'un coté, le calme de l'autre, et toujours des myriades d'oiseau qui chantent, chantent, et volent autant en bas autour des gens que très haut dans le ciel.

Tentative de méditation, non aboutie.

Pas encore connecté l'énergie du lieu.

Beaucoup de gens malades qui sont ici pour des tentatives de guérison.

Bajhans, les hommes dans un hall et les femmes dans un temple...encore la ségrégation...Autour du hall, les gens marchent, téléphonent, parlent fort et rigolent...l'énergie est brassée, comme au temple avec les bains.

Dîner pour 35r, soit apparemment le vrai prix indien. Il y avait l'option gratuite mais le riz en soupe ne m'a pas tenté.

L'option payante était très gouteuse ; le plus, au lieu d'avoir une carte et la surprise du plat qui arrive, vu que je ne comprends rien aux menus, et que les serveurs ne savent pas l'expliquer, il y a vue sur les plats....plus qu'à montrer du doigt.

Je me régale d'un dessert fait dans une feuille de bananier....un délice.

Demain matin méditation à 5h....aurais je le courage de me lever ?

 

Merc 24

 

Je me suis réveillé à 2h, 4h, 5h30....raté la méditation.

Pris rendez vous avec un astrologue branché pour demain midi ; il paraît que c'est une pointure qui explique ton karma par les planètes ; pour une fois ça tient debout.

Il y a un rituel après en option qui permets de purifier l'histoire. C'est comme un travail sur le collectif.

Ici j'ai plutôt l'impression que je pourrais aider les gens plutôt que le contraire. Ce matin, j'ai fais un soin à une personne qui doit être en Inde depuis plus de 20 ans dont plusieurs années en ashram et qui est encore dans un contrôle de débutant. Beaucoup de débutants, de gens déconnectés et de pas connecté du tout. Peu de personnes « branchées », pas mal de touristes spirituels aussi, venus consommer...(quoi?)...et de crapauds de temple, tristes comme des portes de ce qu'on veut ^^

….pas mal de gens malades...en gros, un peu Lourdes finalement.

Comme Amma n'est pas là, il n'y a pas trop de monde...je n'ose pas imaginer le même lieu avec plusieurs milliers de personnes.

Amma est dans le cœur de certaines personnes qui servent l'ashram, au delà des Seva.

A des postes importants, au niveau de l'accueil, des renseignements, bibliothèque, cuisine, des européens qui ont reçu «l'appel».

Chez les indiens, coté poste, banque, paperasse, c'est le «mur» ; si souriants hors ashram, à l'intérieur certains sont assez désagréables.

Peu de bonne humeur, beaucoup de visages fermés, tristes, dans « l'effort » de la méditation au lieu du laisser être.

Je suis à la page 284 du livre d'Elisabeth Haich et la synchronicité du livre et du vécu extérieur est à couper le souffle.

Simplicité du livre contre complexité des religions indiennes....very funny le raccourcis.

Tout est trop délayé, les humains ne savent plus quel chemin prendre … confusion....les rituels indiens sont très compliqués à suivre.

 

Amma dit que tout vient de la compassion et tout y retourne.

 

Ça dépends donc de ce que l'on cherche.

Je revient au départ: quel objectif? Quel est le but?

 

La lessive étendue au dessus de mon lit me goutte sur le corps.

 

Objectif de vie: vivre pour soi ou se mettre au service?

Au service chez Amma à faire le ménage ou plutôt soigner les gens et guérir les douleurs?

Est ce faire preuve d'humilité que de faire autre chose que là où on est bon?

 

J'assiste à une Puja et suis prié de venir me joindre à la cérémonie à l'intérieur du temple. Moment magique.

Demain j'ai rendez vous à 12h avec un astrologue un peu space d'après ce que j'en ai entendu.

Après j'ai envie de partir de l'ashram. Amma ne donnera le prochain Darshan que lorsque je serai parti.

Je pourrai revenir pour l'entendre chanter des Bajhans, je ne suis pas sûr d'en avoir envie .. ; ou est ce une résistance de ma part.

Laissons décanter cette nuit

Ici c'est une oasis de calme, sans auto ni klaxons, sans touk touk ni moto pétaradantes, sans chien qui aboient la nuit, sans le hélage permanent des commerçants et des taxis.

La mer d'un coté, les Backwater de l'autre, une île en somme, avec un pont qui relie le continent, un pont pour piéton.

Il doit exister un autre moyen d'accès car de petits camion arrivent avec du matériel et d'autres partent avec les publication de l'imprimerie de l'ashram.

Je me suis baigné, malgré les interdictions formelles, (courants?) dans la mer d'Oman, propre et chaude, sur une plage propre avec un sable doux, très fin et légèrement gris.

Sont -ils restés sur la peur du Tsunami de 2004 ?

Je suis rentré dans l'eau sans voir de différence de température avec l'air ; un délice.

En bateau, la ville d'après est Kalam ^^ sinon c'est taxi jusqu'à Varkala, très chère d'après le guide du routard et où il n'y a rien à faire ni voir.

J'ai l'avion à Chennai le 3 au matin, très tôt.

Où je trouve un bus de nuit, ce qui me fait gagner une journée, ou je dois y arriver la veille...et Chennai, c'est moche.

Du 25 au 3, il me reste 7 jours à ne pas gâcher; si j'enlève demain, dont la matinée est déjà bouclée, il me reste 6 jours pour la découverte, ou retour à Pondichéry, Auroville? Ou retourner plus au nord de Cochin, plus sauvage? Ou Varkala qui ressemble à un paradis de carte postale, et les synchronicités d'y retrouver Marie ?

J'attends un signe au milieu des aigles, cormorans et corbeaux.

 

Jeudi ou je ne dis pas

 

Petit déjeuner avec un couple de français que j'ai rencontré la veille en me baignant. Elle a un problème de genoux et n'ose pas demander un soin; je lui propose.

A coté de moi, une autre française entre dans la conversation e se joint à moi pour les soins. Elle fait une ostéopathie énergétique sur le squelette.

Nous finissons le soin du genoux, plus quelques explications....classique.

Puis nous papotons. Elle s’appelle Myriam et commence à me faire sentir son art, et de fil en aiguille me commence un soin, assis à la terrasse du petit déjeuner.

De la colonne vertébrale au cœur, elle attise en moi les feux purificateurs.

Je ne les avait pas sentis depuis très longtemps, surtout coté cœur.

Des instants magiques.

La matinée passe ainsi tranquillement, et je vais au rendez vous de l'astrologue.

Confirmation que Varkala c'est moche et qu'à Kolam, il n'y a rien.

Puis re-discussion avec Myriam, déjeuner, plage, bajhans, dîner dodo.

Les soins m'ont claqués.

 

Vendredi 26

 

Réveil tôt pour la Pudja de Ganesh à 5h

Très puissant.

Petit déjeuner avec Richard et Annie.

Annie a décidé de se positionner.

Le temps de checker un hôtel, comment rencontrer Amma à Trivandrum et hop,

bateau pour Kollam....sauf que le bateau n'a pas la même couleur que le premier, beaucoup plus joli, en bois....et qui s'arrête pour un thé cinq minute après....et là pendant le stop, je vois passer le bon bateau...un peu de doute arrive, et je commence à parler prix avec l'équipage...c'est un bateau de tourisme mais ils me font le prix de la ligne régulière sans discuter.

Toujours une belle faune sauvage, mangouste, serpent, aigles, et autres que je ne sais pas identifier.

Coté faune, il manque le cobra royal, le tigre et l'éléphant dont je n'ai vu que les crottes.

Arrivée à Kollam, taxi pour l'hôtel....douche chaude, vrai matelas, fenêtre avec des vitres, un brin de déco, et demain piscine ^^

Demain matin , rendez vous avec Marie au café Temple, près du marché tibétain.

 

Les médocs font de l'effet, douleur dans les mains , gencives saignantes et urines brulantes et fortes en odeur....odeur des médocs ou début de détox par les reins ?

Je suis resté à deux cachets au lieu de trois. ; pas pris celui du soir.

 

Samedi 27

 

Presque eu froid cette nuit.

Journée passée avec Marie qui prends son train ce soir pour Chennai et reprends l'avion en suivant.

Je la retrouve avec une entorse et un bel œuf de pigeon à la cheville.

Varkala est un tourist trap de plus, des files de boutiques d'un coté avec le racolage chiant et la mer de l'autre.

Après un gros soin à Marie, nous partons à pied nous baigner en dehors du circuit touristique....ici , pas de respect de l'éthique vestimentaire indienne. Les Russes et les autres torse nus, short, et les nanas comme sur la côte, des babas et des blaireaux.

Seule falaise de L'Inde, ça attire du monde.

L'eau est super chaude, le sable très fin et un peu noir.

Les restos sont chers et au goût des touristes, soit fades.

Le dernier resto vers l’hôpital est resté à la vrai cuisine et prix raisonnables ; une cantine donc.

L'hôtel, a et c'est rare un jardin paysager très vert, ce qui donne un peu de fraicheur, vu la poussière environnante du reste du parc hôtelier en général.

Je rencontre un gars qui fait ses études en médecine Ayurvédique, il en est à ses débuts...et la fougue qui va avec ; ça m 'amuse car j'étais comme ça il n'y a pas si longtemps.

Le soin tient bien, Marie marche super bien.

Fin de journée, retour à l'hôtel et dodo, je suis claqué.

 

Dimanche 28

Taxi tôt pour aller voir Amma à Trivandrum

Sortie de taxi et entrer dans la ruelle, l'énergie se fait présente.

Bien fait d'arriver de bonne heure car la foule rempli très vite le lieu, et il n'est que 9h45....A 10h, il fait déjà très chaud, et la foule (4000 personnes je pense) tient chaud.

Privilège de blanc français qui vient pour la première fois, je suis devant... C'est cool.

Les Indiens qui essayent de resquiller se font virer.

Un numéro m'est attribué, à échanger dans des conditions folklo plus tard contre une autre numéro de passage.

Attente, et coulage de corps...une étuve, puis un des ventilos est actionné...un semblant d'air.

Amma arrive enfin et entame un très long discours, écologie, santée, etc...mon bla bla habituel.

Je m'endors après avoir bu la moitié de ma réserve d'eau...même pas 11h...

Des gamins qui amenaient de l'eau tiède à boire et pas en bouteille....sont partis.

Enfin les chants me réveillent...le taux vibratoire commence à monter...50000ub, et bientôt plus de 220000UB.

Amma utilise un genre de roue biodynamique.

Début du Darshan...repéré comme Français, je sui embauché d'office pour garder les sacs de dames qui passent et leur restituer après le darshan...pas facile, elles ne ressemblent plus après à ce qu'elle étaient avant ^^.

Puis vient mon tour,

Elle me cause dans mon oreille sourde en ...je ne sais pas quelle langue.

Qu'importe, je ne ressent rien.

Je monte (privilège encore) sur l'estrade derrière elle et je m'assoie ; là les émotions arrivent.

Un peu plus tard, je l'accompagne dans le Prasad, quelques minutes seulement ...je me relève en titubant tellement d'être à coté d'elle m'a emmené.

Puissant donc le long terme ^^.

Retour à l'hôtel en taxi....journée chère 4000r de transport, booking train pour demain et hôtel à Pondichery.

Il ne manque plus que la moto.

Demain journée cool à l'hôtel

 

29

 

En fait de journée cool, je suis allé me baigner à la plage le matin avant de prendre le train, et, en prenant un taxi vague, je me suis mangé un shore-break. La tête la première dans le sable, j'ai réussi à dévier le coup mais j'ai ramassé front nez, les incisives bien marquées sur le bout de la langue, torse, coude et épaule avec un début de tendinite.

 

Pas beau à voir.

Ma crème ayurvédique fera l'affaire.

 

Ranger les affaires, touk touk et gare, premier train, avec presque une heure de retard...d'ailleurs j'ai pris le suivant puisque le premier n'est jamais arrivé.

Mieux qu'en Italie ^^.

Gare d'après, changement de train....ils font au moins 300m de long ; au moins 4 TGV...pour trouver son wagon, pas facile...les listes des noms des voyageurs sont imprimées sur un papier collé sur le wagon^^.

Les enfants pick pockets s'en donnent à cœur joie...je sens mon sac tirer vers l'arrière...alors qu'une femme me bouscule devant, je me retourne vivement...une gamine se sauve en courant, ma lampe de poche s'est envolée.

Et en route pour 11h de train couchette...lenteur, téléphones dans tous les sens, la sourdine ou vibreur n'ont pas cours ici, pleurs d'enfant, ronflements, et les vendeurs de café , de thé, et de trucs à manger qui passent et repassent. Les Indiens sont bavards. Même la nuit en ronflant.

Peu dormi.

A l'arrêt de bus, il y a des stands pour la nourriture, une femme est en train de la bénir par le feu, une autre par quelque chose que je n'identifie pas.

 

Arrivée à 5H, bus plein, puis re-bus mais bondé, puis touk touk...trop tôt pour prendre la chambre d'hôtel, alors direction location moto et petit déjeuner indien.

Coté train, j'ai fait une heure en classe normale ; hyper crade, mais pas de poule, de vache ou de chèvre...que des voyageurs humains.

Suis déçu.

Par contre, ça sent bien la pisse, puisque les porte des toilettes sont dégondées.

En fait, tout est souvent cassé.

Pour les autres 11H, j'ai pris un sleeping AC 1ère classe. En comptant au km, c'est exactement 10 fois moins cher que nous secondes.

Les 1ère AC ressemblent en confort à nos vieux trains Ter ou corail.

Ma langue a un peu cicatrisée, je peux à nouveau manger.

Pas de chambre d'hôtel avant midi...ça fait long sans douche.

Visite des guest house de Pondichéry pour imaginer gérer un groupe ici.

A boire et à manger ^^, plutôt cher pour des prestations pas terrible.

Il y en a toutefois une de sympa, avec du charme et une belle terrasse pour méditer et travailler.

Les repas sont à considérer en plus avec les déplacements qui s'imposent.

A Auroville, il y a aussi un bon plan avec salle, plus chambre pour deux et tous les repas inclus végétarien du jardin, pour 2500r par jour ; l'endroit est plutôt agréable. Pas de déplacements à prévoir, mais il n'y a rien autour.

Et il faut réserver fin mars au plus tard.

Tourner en rond dans Auroville, puis retour Pondichéry, et recherche de trucs à ramener.

Pour moi qui n'est qu'une envie, celle de ne pas partir, je ne trouve rien à ramener.

Mais je vais revenir avec mes patients.

Pas eu le temps de déjeuner, ce soir pour la première fois depuis le début, je dîne seul au resto.

Pas eu le courage de remonter à Auroville voir le peu de gens que je connais.

Demain lever tôt pour le Matri Mundir.

 

Jour d'après

Moto pour aller au Matri Mundir

Suis fatigué. Le groupe de visiteur est important, beaucoup de touristes.

L'énergie n'est pas stable et je n'en ai pas assez pour stabiliser.

A la sortie, adieux à Auroville.

Retour à Pondichery, dernier jour, rendre la moto, taxi aubaine à pas cher pour Chennai, dodo

 

Dernier matin

Réveil 1am, taxi pour Chennai Airport.

Rouler de nuit, seuls les chiens occupent la chaussée ; personne, ça roule....90km/h, incroyable jamais vu !!!

Trajet bouclé en moins de 4h, soit la moitié du temps habituel.

Code – phare, une notion étrangère ^^

Le chauffeur fatigue, chaque car ou bus croisé reste plein phares.

Arrêt thé, puis arrêt pipi.

Sommes bien à l'heure pour l'avion.

Longueurs de douane, de paperasses, de contrôles...bien fait et avec le sourire.

Bombay, deux heures de correspondance, changer d'aéroport.

Un bus pour aller de l'un à l'autre. Pollution intense, comme en Chine, embouteillages monstres, bidonvilles collés à l'aéroport, avec le Marriot au milieu, comme un mauvais gag, la Porsche dernier modèle au milieu des sans abris...des milliers riens que sur quelques kilomètres, surement des dizaines de millions vu la taille de la ville.

La gorge me pique.

Airport deux, international celui là.

Prochain voyage, si je peux éviter Bombay...

Jet Airway, nickel par rapport à Ethaid, crado et énergétiquement pourri.

Voyage tranquille, Roissy, douane absent, cool vu les années de médocs que j'ai ramené dans mon sac pour mon traitement.

Train TGV en 1er pour Bx, à mon âge, avec la Sncf, c'est moins cher que les secondes.

Personne ne se parle, ils sont tous en noir, tristes et sans vie.

Le confort et le silence, sans la vie.

Pourquoi suis je rentré ?

Je dois me défaire de tout ce qui m'encombre.

J'ai vécu trois semaines avec un petit sac...pourquoi pas un an ?, ou plus.

Arranger le départ, trouver un lieu de stockage pour mon bordel.

Arrivée Maison vers 1h du matin, Perle est là, câlins.

4 mars, légers vertiges au réveil, lessive, déballage, récupérer la voiture, il pleut, ça caille.

5 mars

5 mars day off médocs

Nez pris

Réveil vertiges intenses qui durent, je n'en avait pas eu un seul depuis mon départ

Cervelet

Raideurs envie de vomir

Plus envie d'avoir

Je suis et je ne suis pas

Je ne suis pas ma maison, ma voiture, ma moto,

Je ne suis pas mon corps

Mais je peux être tout.

 



15/09/2020
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